Le projet pilote MEDIX, une mini-station d’épuration biologique, pour les hôpitaux en grandeur nature : le jury GreenWin s’est déplacé sur place pour évaluer les avancées du projet

Le projet pilote MEDIX, une mini-station d’épuration  biologique, pour les hôpitaux en grandeur nature : le jury GreenWin s’est déplacé sur place pour évaluer les avancées du projet

C’est une première en Région wallonne ! Depuis le mois de mai 2018, le Centre Hospitalier Chrétien (CHC)  de Liège participe à un projet de recherche sur son site de Notre-Dame à Hermalle, en partenariat avec CMI Environnement, CMI Balteau, CEBEDEAU et l’ULiège, et avec le soutien de GreenWin. Ce projet, dénommé Medix, constitue en fait une mini-station d’épuration destinée au traitement des eaux usées des hôpitaux et des entreprises pharmaceutiques, qui sera testée en situation réelle.

Le but de cette mini-station d’épuration biologique est d’assurer une élimination complète des résidus présents dans ces eaux.  Le but étant d’assainir les eaux usées de telle sorte que les molécules pharmaceutiques accumulées n’auront pas d’impact négatif sur les écosystèmes et la chaîne alimentaire, plus en amont de leur parcours d’évacuation, sans recourir à des techniques énergivores de type AOP (Advanced Oxydation Processes).  Plusieurs sociétés liégeoises, dont CMI, et l’Université de Liège, ont initié ce nouveau procédé, avec le soutien du Pôle Greenwin.

Des tests encourageants

Suite aux premiers tests concluant de traitement des macropolluants et des résidus, effectués en laboratoires, la mise en place d’une station à taille réelle est l’étape naturelle suivante. «  Il s’agit d’un projet pilote pour l’ensemble des hôpitaux de la Belgique, explique le directeur de la clinique, Claudio Abiuso, tout en comprenant mieux notre empreinte environnementale » L’unité de traitement sera installée à l’entrée de la clinique côté rue Marchand, à quelques mètres à peine de la station d’épuration existante du site. C’est sur l’entrée de la station actuelle que le prototype sera d’ailleurs branché. Elle traitera entre 20 et 25 % des eaux rejetées par la clinique. Afin d’éviter toutes nuisances aux riverains, aux patients et aux membres du personnel, l’installation sera pourvue de cuves de désodorisation et de dispositifs d’insonorisation. L’impact visuel est, quant à lui, réduit par une clôture métallique. Le montage de la station d’épuration pilote s’est achevé fin avril et les tests ont commencé début mai pour une période de six mois.

01/07/2018